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LES TECHNIQUES DE DESSIN ET PEINTURE PROPOSÉES

 

Les Plumes 

 

Plume de roseau, Plume d'oiseaux , Plume de bambou ou Plume métallique

 

L’emploi de la plume est lié à l’écriture et au dessin. La plume de roseau taillée apparaît dans l’Antiquité sur les parchemins. Elle se reconnaît à son trait dur et sec. Les plumes d’oiseaux (plumes de coq, de corbeau, de cygne et surtout plume d’oie) offrent, dès le sixième siècle, une grande variété de traits souples et déliés. La plume métallique est fabriquée industriellement au dix-neuvième siècle. Elle sert tant à l’artiste qu’à l’écolier.

Les ombres sont définies par des jeux de hachures et le trait est modulé en épaisseur pour être plus expressif

 

L'encre de Chine ou encre à base de noir de fumée


Préparation à base de gélatine, de camphre et de noir de fumée (résidu carboné issu d’une combustion), l’encre de Chine fut inventée en Orient, plusieurs siècles avant notre ère. On trouve des encres similaires, dès l’Antiquité romaine, en Europe, où le noir de fumée est produit de différentes façons en faisant brûler de la résine, des noyaux, du papier ou de la graisse animale.

On dispose aujourd'hui d'une large gamme de couleurs

 

Le dessin au pinceau


Se substituant à la plume ou au crayon, le pinceau permet des effets graphiques d’une grande diversité selon qu’il est employé sec ou humide, large ou pointu, tondu ou à poils longs.

Offrant un trait souple, fluide et aérien, le dessin au pinceau a été utilisé sur les vases grecs et sur les murailles peintes à fresques dont les couleurs aujourd’hui disparues révèlent les contours rouges (sinoples).

Le Moyen-âge l’a également employé pour les miniatures.

Utilisé avec parcimonie dans la Florence de la Renaissance (on en trouve quelques exemples chez Paolo Uccello et Fra Bartolomeo) ; c’est à Venise, au seizième siècle, que le dessin au pinceau trouve une atmosphère favorable à son développement. Il donne à Tintoret et Bassano des possibilités de clair-obscur et des effets de mouvements inédits. Parmi les virtuoses du dessin au pinceau, citons également Poussin, Le Lorrain et Rembrandt.

Marqués par les arts orientaux et la calligraphie, les fauves exploitent, au début du vingtième siècle, la spontanéité offerte par cette technique que Matisse développe, à la fin de sa vie, avec une grande économie de moyen, sur des carreaux de céramique monumentaux.

 

Le dessin au crayon


Le crayon est l’outil de dessin le plus simple, tout en offrant une gamme de possibilités très étendue, selon le type de mine, son affûtage, le grain du papier et les techniques possibles, du contour simple aux nuances de dégradés obtenues par hachurage, frottage, estompage.

Il peut être facilement effacé à la gomme.

Un dessin au crayon (ou crayonné) est presque toujours à la base d’un dessin réalisé ensuite avec des moyens différents, comme l’encre avec une plume ou un pinceau : une fois l’encrage sec, le dessin préliminaire au crayon peut être effacé.

 

 

 

 

 

 

Le fusain


De tous les matériaux employés pour marquer d’une trace un support, le charbon de bois est sans nul doute l’un des plus anciens. On en retrouve l’usage, à la Préhistoire, dans les premières manifestations artistiques sur les parois des grottes. Fabriqué à l’aide de baguettes de bois calcinées, le fusain moderne est un matériau friable et volatile dont la conservation dépend de la fixation.

Nous connaissons aujourd’hui peu d’œuvres au fusain sur papier, en bon état, antérieures au seizième siècle, époque où se répand, dans les ateliers vénitiens, un procédé de fixage effectif composé de vapeur d’eau et de gomme arabique. Cette opération périlleuse est remplacée au dix-neuvième siècle par l’insufflation de résine et d’esprit de vin, puis, au vingtième siècle, par la vaporisation d’un fixatif contenu dans une bombe aérosol.

Facile à effacer, le fusain a souvent été mis dans la main des débutants. Procédé d’esquisse incomparable, il permet également la création de noirs intenses et mats obtenus par écrasement et superposition de matière.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pastel

 

Incorporant la couleur au trait, le pastel exalte un dessin aux tendances picturales. Il se présente sous la forme de bâtonnets fabriqués à partir d’une pâte composée de pigments mêlés à de la colle, à laquelle on ajoute du plomb ou du talc, de la gomme arabique et parfois du miel, du savon et du lait. Le bâtonnet de pastel sec à section carrée permet des tracés très fins avec chacune de ses arêtes. En revanche, le pastel tendre donne des traits plus épais, dont la grosseur s'accentue proportionnellement à la pression exercée ou sous l'effet de l'usure. Le trait de pastel est le reflet de la pression plus ou moins forte des doigts de l'artiste.

 

Appliqué sur un papier grenu, généralement teinté, le pastel est tributaire, comme le fusain, d’une bonne fixation qui assure sa pérennité. Les dessins les plus anciens où apparaissent des traces de pastel sont signés Jean Fouquet (seconde moitié du quinzième siècle). Ce n’est qu’au dix-septième siècle que le pastel, jusqu’alors associé au crayon, s’affirme comme technique indépendante parfaitement adaptée à l’art du portrait. Il connaît une grande vogue au siècle suivant grâce à Quentin de La Tour, Jean-Baptiste Perronneau et Jean-Baptiste Chardin. Profitant de sa matité et de la saturation de ses couleurs, les artistes postimpressionnistes Edgard Degas, Paul Gauguin et Odilon Redon l’utilisent dans leur quête d’un chromatisme libre et expressif.

 

 

 

 

 

 

Le crayon graphite ou mine de plomb


Improprement appelé mine de plomb, le crayon graphite résulte du travail de Nicolas-Jacques Conté qui, au lendemain de la Révolution française, à l’idée d’agglomérer de l’argile à du carbone cristallisé.

Soumise à la cuisson, la pâte obtenue donne différents degrés de dureté et de gris qui permettent, une fois appliqués sur la feuille, des dégradés subtils à la brillance légère. La mine de graphite enfermé entre deux demi-cylindres de bois de cèdre est l’instrument de travail privilégié des grands dessinateurs du dix-neuvième siècle : Ingres, Delacroix, Burne-Jones, Corot, Degas, etc.

 

Le collage

                                      

Art graphique, le collage peut prendre la forme de papiers collés, de papiers découpés, de photomontages, d’assemblages. Il accompagne la plupart des courants artistiques de la Modernité.

Au début des années 1910, le cubisme invente les premiers collages de l’histoire de l’art en assemblant, sur de la toile ou du papier, des matériaux ordinaires et banals (journaux, emballages, étiquettes).

Leurs formes et leurs textures servent à structurer un espace géométrisé où se rencontrent et se répondent des mots éclatés et de légers traits de fusain qui suggèrent des fragments d’objets. Kurt Schwitters s’approprie l’invention en construisant des monuments de papiers et de planches appelés "Merz" dans lesquels l’assemblage d’éléments disparates devient le sujet même de l’œuvre. Dans les années 1940, le collage de papiers découpés permet à Matisse d’opérer, en un seul geste, une synthèse où il mêle le travail de dessinateur, de sculpteur et de peintre.

 

 

 

 

 

 

La peinture à l'huile

 

C'est une des techniques picturales, dans laquelle on utilise un mélange de pigments et d'huile, permettant d'obtenir une pâte plus ou moins épaisse et grasse. .Cette pâte (qui se présente en tubes) s'applique à l'aide de brosses (ou pinceaux) sur un support en toile apprêtée montée sur un châssis, ou sur un panneau rigide. D'autres supports sont aussi utilisés comme le carton ou le bois. Plusieurs types de diluants et de médiums à peindre sont employés pour en faciliter l'application, ou modifier sa texture.

La peinture à l'huile a une action corrosive ou interagit chimiquement avec la plupart des supports (toile, bois, papier). C'est pourquoi une préparation de la surface est indispensable avant de peindre.

Aujourd'hui, les supports du commerce sont déjà enduits (préparation universelle ou synthétique) : on peut donc peindre directement.

 

La peinture acrylique 

 

 La principale qualité de la peinture acrylique est sa docilité : dilution à l'eau (sans excès), miscibilité, mélanges faciles à préparer, facilité d'application, polyvalence de supports, faible odeur. Elle est très solide et indélébile. Elle a la particularité de sécher très vite, en quelques minutes. C'est un avantage lorsqu'il s'agit de travailler plus rapidement les différentes couches, mais peut constituer un inconvénient en empêchant les retouches. Aujourd'hui, on peut trouver des acryliques à séchage ralenti (d'une heure à plusieurs jours).

Elle se différencie ainsi de la peinture à l'huile, très lente à sécher mais qui permet les fondus et les repentirs.

La véritable limitation de l'acrylique est face à un corps gras. Ainsi on ne peut pas la mélanger ou la diluer avec de l'huile, ni de l'essence. Toutefois, selon la règle du gras sur maigre, il est possible de peindre à l'huile sur une couche d'acrylique. On peut ainsi commencer un tableau à l'acrylique et le continuer à l'huile (mais non l'inverse).

 

Une peinture acrylique, une fois sèche, macule irrémédiablement un support. On ne pourra la nettoyer qu'avec des solvants puissants. Si elle est encore fraîche, il est assez simple de faire partir immédiatement l'acrylique de tissus avec de l'eau chaude et des savons végétaux de type savon de Marseille ou d'Alep.

 

L'acétone permet de nettoyer les ustensiles de peinture laissés même plusieurs jours en l'état, précaution prise avec certaines matières plastiques solubles à son contact.

 

L'aquarelle

 

Cette technique séduit par sa transparence et sa grande luminosité. Sa maîtrise exige de nombreuses heures de pratique ainsi qu'une ténacité certaine. Elle repose avant tout sur un bon dosage de l'eau. Le pinceau et l'eau sont des éléments clés de la réussite. Il est bon de disposer de deux récipients d'eau : l'un contenant de l'eau propre destinée à humidifier le papier ou à diluer la peinture ; l'autre de l'eau pour nettoyer les pinceaux.

 

La gouache

 

Se diluant aussi à l'eau. La gouache se distingue principalement de l'aquarelle par son opacité. Elle est plus chargée en pigments et possède donc un pouvoir couvrant supérieur. Elle s'applique généralement au pinceau mais on peut aussi la travailler au doigt et à l'éponge

 

 

 


 

Pastel de Martine Fleury

Page techniques proposées

Collage de Monique Vrot

Crayon de Christian Vial

Fusain de Nika Frappa

© 2015-2019 par Art-Bleu-Roi.

3, Avenue de la Forêt 77590 Bois le Roi, France

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